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• Peut‑être parce qu'il est un des rares sports à se dérouler extra muros, le cyclisme a atteint des sommets de popularité. Parce qu'il ne se célèbre pas dans l'enceinte sacrée du stade mais sur nos routes et à travers les rues de nos villes, cette discipline est désacralisée. La familiarité est un maître mot, le coureur vient au populaire, se plonge dans son quotidien. Point n'est besoin de billet d'entrée, le bas‑coté se révèle pesage, les lacets d'un col la plus belle des tribunes. L'épicier abandonne la boutique, l'écolier son pupitre, le curé son office, le médecin son cabinet, le malade son grabat, le temps que passe la manade... Et là où elle s'arrête, la fête est complète.
Il y a cent ans, le Tour de France passait pour la première fois en Pays basque. Entre le temps des canotiers au‑dessus des moustaches en... guidons de vélo et la fulmination orange Euskaltel enluminant la montagne basque, la légende a eu le temps de se forger, une geste joliment décoiffante. Comme il y avait eu Roland à Roncevaux (il y reçut sa première leçon de basque !), il y a désormais Miguel Indurain cinq fois sacré.
Il fallait l'amitié pour raconter l'aventure. Ces quatre‑là aiment les histoires humaines et parce qu'une nuit des fêtes de Bayonne ils s'étaient bien promis de faire quelque chose ensemble et que dans ce cas précis, la parole donnée est sacrée, ils l'ont fait. Ecoutez et profitez. ces histoires ont le parfum de nos sept provinces.