Format 120 x 185 mm, texte seulement, 184 pages, prix 14 €


Parution décembre 2011


ISBN 978-2-95231-248-6



  1. Ce roman paru en Espagne en 1924, s’inscrit dans le chapitre de la longue et douloureuse histoire des exclusions en Europe. Quand, depuis l’aube des premières sociétés, il s’est agi d’imposer des rapports sociaux de pouvoir, un même procédé s’est imposé, basé sur le mépris, la stigmatisation d’une communauté, jusqu’à la mener à sa désocialisation.

  Le quartier maudit de Félix Urabayen en est une chronique sombre. Lecteur, le lieu te sera sans doute connu, le contexte peut-être moins. Aujourd’hui encore, les habitants de Bozate n’aiment pas qu’on leur rappelle l’origine cagote de ce quartier du village baztanais d’Arizkun, situé à six kilomètres d’Elizondo.

Bozate entretient le lustre de ses splendides demeures typiquement navarraises, certaines frappées du célèbre blason à damier : « cet échiquier de haine dont les cases noires représentent les cagots, les blanches les Baztanais », ainsi que l’affirme l’un des personnages du récit. Dans cet environnement bucolique, rien ne laisse penser que le bourg fut, jusqu’au début du XXe siècle, un terrible ghetto.


FÉLIX ANDRÉS URABAYEN GUINDO, est né le 10 juin 1883 à Ultzurrun dans la vallée de Ollo (Navarre). Écrivain et journaliste, il s’engagera politiquement dans le camp républicain durant le conflit espagnol. Condamné à mort par le régime franquiste, la sentence est commuée en une lourde peine de prison. Il meurt à Madrid le 8 février 1943.


Préface de Txomin Laxalt

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